Rénovation et densification du pavillonnaire
ÎLE-DE-FRANCE
Maître d’ouvrage : SIFAE
(Groupe Action Logement – EPFIF)
Maîtrise d’œuvre : CAWA
Mission : AMO architectural et technico-financier
La SIFAE intervient aux côtés des collectivités pour la requalification des secteurs pavillonnaires dégradés par le développement d’une offre de logement correspondant aux besoins locaux.
Sa mission est la lutte contre l’habitat indigne, les marchands de sommeil et l’enrayement d’un développement du logement anarchique.
À ses côtés nous proposons des habitat aux nouveaux usages pour conserver une population mixte et répondre à tous les besoins (adaptation au vieillissement, colocation et co-living, habitat intergénérationnel, logements spécifiques, etc.).
Les interventions sont multiples : réhabilitation, remembrement, démolitions de bâtis sinistrés, densification par extension, surélévation.
L’approche s’effectue sur le terrain par une compréhension fine du bâti et du contexte. Nous étudions plusieurs scénarios et les traduisons en terme de planning et bilan financier. Les faisabilités sont présentées en mairie et sont le support de projet pour l’acquisition des parcelles par les bailleurs sociaux.
L’habitat pavillonnaire, choix n°1 des français
L’habitat individuel représente aujourd’hui le type d’habitat le plus présent sur le territoire français. Il découle d’un désir des habitants de posséder leur propre maison, généralement couplée d’un garage, et d’un jardin engazonné.
Malgré l’engouement général pour ce type d’habitat, l’expansion du pavillonnaire est aujourd’hui le facteur numéro un de l’étalement urbain et de l’artificialisation des sols. Selon le rapport de France Stratégie de 2019, l’étalement urbain est à l’origine de la destruction de 20 000 à 30 000 hectares d’espaces agricoles, naturels ou forestiers par an.
Le mode de vide promu par ce type d’habitat est donc non seulement fortement émetteur de gaz à effets de serre, mais également à l’origine de la perte de patrimoine naturel et foncier agricole français.
Crise climatique, accès au logement ; un nouveau paradigme pour le pavillonnaire
Face au constat de l’urgence climatique, la loi « Climat et résilience » du 22 Août 2021 a posé un objectif de Zéro Artificialisation Nette à l’horizon 2050. Cette politique vise à construire sans artificialiser, ou de compenser toute artificialisation par une renaturation d’une surface équivalente.
Cette évolution de la politique urbaine territoriale implique une reconsidération de notre mode constructif, et en particulier la nécessité de densification de l’habitat individuel.
Ainsi, pour faire face aux besoins réels en logement, de nouveaux types d’habitats plus denses sont développés, mais l’intervention sur le tissu pavillonnaire existant est également cruciale. Celle-ci implique la rénovation du patrimoine bâti, mais également l’intégration de commerces et de services de proximité, dans un espace qui ne comprenait jusqu’ici que des logements individuels. Cette restructuration va bien entendu de pair avec le développement des mobilités douces, moins émettrices de gaz à effets de serre.
Récemment, l’accès à la propriété est également devenu de plus en plus difficile pour les ménages (le prix d’une maison ayant doublé en l’espace de 7 ans), de nouveaux modes d’habitats, notamment pensés autour de la mutualisation et de la mixité sociale et la cohabitation transgénérationnelle voient le jour. Pour les propriétaires des maisons, la réhabilitation et extension des pavillons permet également de redonner de la valeur à un bien existant.
En tant qu’architectes, nous avons commencé à nous emparer de cet enjeu crucial qu’est la densification et restructuration du pavillonnaire.